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Hookrock #16
Festival - Samedi
Rooierheide Diepenbeek (06-07-2019)

reporter & photo credits: Paul J & Lola R


info organisation: Hookrock
info bands: One Time Blues Band (B) - Travellin' Blue Kings (B) - The Rockolites (B) - Lil'Red & The Rooster (US/F)
info bands: Malford Milligan & The Southern Aces (US/NL) - Sugar Ray & The Bluetones ft. Little Charlie & Duke info bands: Robillard (US) - The Revolutionairs (UK)

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Starting bloc pour ce départ de la deuxième journée de la 16 ème édition du Hookrock avec un passage à Liège pour embarquer la photographe attitrée de l’équipe Francophone de Rootsville et direction Diepenbeek.

Ouverture des hostilités avec One Time Blues Band. Après sa belle prestation du Be-Mine Blues festival se retrouve ici à Diepenbeek pour notre plus grand plaisir. Leur style varié de blues ne les y cantonnent pas uniquement sur le Chicago blues mais ils surfent aussi sur le jazz, le funk et la soul. Ils s’amusent avec des titres dansant et festifs.

La soul merveilleuse de 'Chain Of Fools' mettait des fourmis dans les jambes des premiers danseurs. «That Evil» de Howling Wolf, nous apprécions le meilleur travail de guitare d'Andy entrecoupé des sons de harpe de Walter Coolen. La chanson «I Wont Don't Cry» de Janiva Magness pour Cora Lee seule.  "Make It Rain" a été chantée et cela a sûrement attiré l’orage de fin de festival. Un petit Spoonful très bien mené. Pendant "Do The 45", l’atmosphère était géniale, à la fois sur scène et devant elle. De belle version aussi de « Comitt A Crime », « Evil », « My Turn » et un petit medley de « "Cruising"/ »My Baby », « Cruisin’ » une fois écrite par Cora Lee avec le bassiste Ron. Très belle ouverture de second jour avec Den Huibbe et Cora Lee au chant, Andy Aerts traçant de très bons solos de guitare avec Walter Coolen et ses belles inytervention à l’harmo, Robert Theys à la batterie et enfin Ronald maniant très bien sa basse en soutien.

Les Travellin’ Blue Kings qui nous avait bien plus à Vlierden au KTBA des frères Brouwers. Ils sont bien présents ici pour notre plus grand plaisir. Traveling Blues King formation qui promet et ayant déjà un cd « Wired Up » à son actif. Composé de trois belges et d’un hollandais qui n’est autre que le chanteur harmoniciste des « Electrophonics » Stephan Hermsen. Les belges de ce groupe se nomment, Jimmy Hontelé (guitare) et de Winne Penninckx (basse) et Marc Gijbels à la batterie.

Ils mélangent les genres mais avec toujours une touche de Blues présente partout. Stephan marie très bien son harmonica, avec les six cordes de Jimmy, qui est très visuel avec son jeu rapide et sûr à la guitare. Ils commencent par «  Trouble You To the Road immédiatement suivi de « About This World», puis « Your Being », «Wired Up » et « Straight 8”. Nous arrivons à « Get It Done » et « 24 Hours » ou Stéphane change de guitare et se lance dans un duel avec Jimmy, suivent « Ninety Minutes » et entament « Into the Night » très relevé et très R’n’R, avec « Kiddio nus allons vers la fin, puis le bien nommé « I Don’t Wanna Stop »  qui est suivi par le rappel de « Lollipop Mama » avec un Stephan qui donne tout à la harpe. Une très belle prestation qui m’a semblé passer comme un train en folie.

Les Rockolites sont la preuve que le « R’n’R is never die ». Une bande de vieux rockers qui, avec un jeune loup, ont transformé leur amour pour le rock'n'roll ancien en un groupe séduisant et puissant à vous faire danser. Avec JB Biesmans (vocals, saxophone, bluesharp) Rudolph Nevi (basse et choeur), Luc Huygen (drums), Marco Foelen (guitare) et Yari Foelen (clavier, guitare et accordéon).
Malgré leur moyenne d'âge respectable pour certains, les Rockolites ne sont certainement pas lents. Au contraire, donner un grand coup de pouce est le message qui passe souvent à la vitesse supérieure. Heureusement, la pédale d'accélérateur n'est pas toujours enfoncée à fond et des réglages moins rapides protègent le moteur contre la surchauffe.

Le répertoire des Rockolites est naturellement riche en contenus R'n'R "Le Wobble", "I Get Loaded" et "Fast Train", avec des sauts de côté vers le blues, la country, la soul, le bebop et le boogie-woogie avec "No Other Girl" et "Georgia Slop". Certains classiques, ainsi que des matériaux moins connus, sont abordés à la manière des « Rockolite » qui leur est propre comme leur nom le définit. Donc, ici, tout est naturel et coule de source. Le chanteur et saxophoniste est terrible, les guitaristes sur motivés, un boogie-woogie pour une section rythmique extrêmement bien huilée. Ecoutez ‘Goodbye, Baby So Long’ des blasters vous aurez compris. Les musiciens ont acquis une solide réputation au cours des dernières décennies sur la scène du blues belge et au-delà.Avec The Rockolites, vous obtenez non seulement l'histoire R'n'R, mais également une fête éclatante! Le spectateur le plus raide voudra danser jusqu’au bout de la nuit.

Depuis 2010 Lil’Red & The Rooster,  Jennifer Milligan et Pascal Fouquet, couple international primé, écrivent et tournent ensemble dans le monde entier. Ils sont aussi basés sur Wabash street au Buddy Guy’s Legend où ils s’y produisent souvent, preuve de qualité. La voix de Lil 'Red est parfaitement mélangée au bon jeu de guitare de Pascal et a abouti au superbe disque "Soul Burning" enregistré à Chicago, au studio JoyRide en juin 2017, par Blaise Barton, ingénieur primé au Grammy. Inspiré par leur profond amour pour les vieux Blues Jazzy, ce CD est un vintage contemporain qui suscitera votre envie de danser !

Cette après-midi, les voici donc avec leur aisance scénique remarquable et leur joie de vivre qu’il fait bon voir. Jennifer et Pascal s’amuse comme des fous sur scène et le montre encore ce jour béni. Il commence le show avec « Wiskey Sip Of Time », “Respect Your Sister” et “Black Cat Fever », pour moi la fièvre est déjà là. Il est vrai que je les apprécie tout particulièrement ce couple hyper sympathique. C’est alors que les poules s’ébrouent avec « Chicken Scratch ». Et puis les frissons m’envahissent avec leur super blues langoureux «  Occupy My Mind » une version magnifique. Nous passons ensuite à « Gritty Pretty » mais un problème technique nous empêche d’écouter « Catch the Train ». Un vigoureux « Big Boy Boogie » nous fait nous trémoussez et remuer les orteils. Un humoristique “He Ain’t Your Pet No More” qui fait surtout participer les hommes avec une reprise en chœur de « No More » (enjoy fellas)

Les trois gars qui les accompagnent ce jour, Simon « Shuffle » Boyer qui nous gratifie de deux superbes, courts solos de batterie, Jean Marc « Joemac » Despeignes qui manie le manche de sa basse avec amour et Fabien Saussaye qui par ses interventions aux claviers, ravis nos oreilles, quelle mæstria les mecs !!! Ce que j’apprécie chez eux aussi (Jennifer et Pascal) se sont dans leur compos, des chansons qui traduisent et relatent la vie sans fioriture comme ce « Narcissitic Blues ». Jennifer n’a pas peur de poser ses convictions en digne représentante (origine Ohio USA) des réfractaires au président actuel Trump. Je les aime ! Ils termineront leur splendide gig par « Soul Burning » titre éponyme de leur dernier album (achetez ce dernier il est « canon »),  et  un dernier medley avec « Trouble No More » (Muddy Waters)  et « Looking Good » de Magic Sam. Un rappel bien mérité et c’est avec regret que nous quittons ces amis très chers.

Malford Milligan & The Southern Aces. Malford Milligan est un chanteur américain de soul, de blues et de gospel basé à Austin, au Texas. Il est huit fois lauréat du prix "Meilleur chanteur" aux Austin Music Awards. C’est aussi un noir albinos à la voix puissante et bien posée qui ravis les spectateurs dans tous les spectres des intonations voulues par l’intéressé. En 1994, il a aidé à former et à présenter le super-groupe texan Storyville aux guitaristes David Holt, David Grissom et la section rythmique de Double Trouble de Stevie Ray Vaughan, qui comprenait le bassiste Tommy Shannon et le batteur Chris Layton. Il a effectué des tournées et travaillé sur des albums avec d'autres musiciens exceptionnels, notamment Doyle Bramhall II, Marcia Ball notamment Il a publié deux albums de Gospel The Gospel D'après Austin (2000) et The Gospel D'après Austin, Vol. 2 (2001).

Depuis plusieurs décennies, Malford est le chanteur principal des légendaires nuits Blue Monday au légendaire Antone's Nightclub, dans le groupe house qui était (et est toujours) dirigé par Derek O'Brien, l'un des guitaristes de blues les plus respectés. tout au long de l'histoire musicale d'Austin. Après de riche association avec de nombreux musiciens connus et des concerts live dont un particulier d’Austin avec Delbert McClinton, Bonnie Raitt, Kris Kristofferson, Joe Ely et Ruthie Foster lors du grand concert «Road To Austin» IL a ensuite collaboré avec Greg Koch sur deux albums en 2007 et 2009.Puis de ses premières amours collaboration avec David Grissom de Storyville pour deux plaques.

Lors de la 33ème édition des Austin Music Awards en mars 2015, Malford Milligan a reçu son 8ème prix pour le titre de meilleur chanteur d’Austin, voté par le grand public.Il a aussi collaboré avec son ami Néerlandais Jack Hustinx et forment le groupe The Southern Aces avec lequel il tourne au Pays-Bas et sorte l’album « Life Will Humble You » en 2018. Ici accompagné d’un super groupe hollandais bien fournis avec Jack Hustinx (guitare) des The Shiner Twins et des Southern Aces Roel Spanjers (claviers et accordéon), Eric van Dijsseldonk (guitare), Fokke de Jong (batterie) et Roelof Klijn (basse). Ils débutent avec « The Man I Used To Be”, “I Don’t Mind It At All », I’m Glad To Do It” Et River Runs Deep. La voix savoureuse parfois très forte par son côté rageuse apporte le plus qui enchante le public en nombre conséquent. « All This Love » suit avec « Life I Humble You » et « Pouring Water Drowning Man” et aussi “Find Your Way Home” suivi de “Good Day For the Blues oh oui!!  Puis la fin avec les bouleversants “I Won’t Surrender, Getting Over You”, I’ve Got Dreams To Remember” qui fait aussi se souvenir pas mal de monde en chaloupant de l’arrière train, un bonheur. Ils clôturent leur prestation sans faille par « Mama Talk To Your Daughter » et sont rappelés à grands cris par le public en délire pour un « Feel Like Going Home » débuté au piano/voix puis agrémenté de l’entièreté du groupe pour une finale grandiose.

Pour Sugar Ray Norcia & The Bluetones feat Little Charlie & Duke Robillard deux citations retiennet l’attention et cela par des maîtres de la harpe à bouche: «Sugar Ray est la vraie affaire. Il n'y a personne de mieux pour représenter cette musique » Kim Wilson, The Fabulous Thunderbirds«Sugar a un ton et un phrasé formidables, chantant et jouant de la harpe. Un de mes favoris". Charlie Musselwhite. Comment un enfant d’une ville côtière du Connecticut peut-il devenir l’un des meilleurs chanteurs de blues au monde? Sugar Ray Norcia, c’est pratiquement son destin. La carrière de Norcia a pris son envol en 1979 lorsqu'il a formé le groupe original Sugar Ray & The Bluetones avec le géant de la guitare Ronnie Earl.

L'élégant chanteur est apparu sur près de 50 albums, y compris des disques avec les Bluetones, Earl, Otis Grand, Ann Peebles, Michelle Willson, Sax Gordon, Duke Robillard et son «Best Traditional Blues» (1999), nominé aux Grammy, en collaboration avec ses collègues virtuoses d'harmonica, James Cotton Charlie Musselwhite et Billy Branch qui ont tous été appelés Superharps. Comme d’habitude, les chansons de Norcia révèlent sa joie de vivre. «Je vise à chanter des nombres qui ont de bonnes mélodies et arrangements, et divertir les gens» Ce soir sur la scène du Hookrock cinq légendes sont sur les planches Sugar Ray Norci donc vocal et harmonica de feu Little Charlie Batty à la guitare solo, Duke Robillard en super guest avec sa « Guttlin » guitare solo également, Mudcat Ward à la basse et Neil Gouvin à la batterie.

La combinaison des deux guitares héros du soir Duke et Little Charlie, ont déclenché une harmonieuse ambiance mêlée à la voix extraordinaire de Mr Norcia qui ne se contente pas d’être un des meilleur harmoniciste au monde. Pour commencer par "Ain’t That Funny" et "Same Old Blues". Après "Rockin Sugar Daddy" et le jazzy "When You're Smiling" connu de Louis Armstrong. Nous avions le sourire aux lèvres avec « When Your Smiling » puis nous faisions une pose avec « Blues Stop Knoking » de Laizy Lester. Un Rap Trap engagé suivi de « No Good Woman » et le feu avec « Reel Burner ». Comme un oiseau nous allions vers la fin avec « Blue Bird Blues » et l’amour en tête « Say You Love Me ». Merci pour le rappel « Blueberry Hill » de Fats Domino, la classe mondiale et nous étions KO par tant de merveilles.

The Revolutionaires proviennent tous de la scène musicale du Nord-Est des Royaume-Uni, ils jouent des rythmes chauds et du blues dans leur propre style. Ils sont principalement influencés par le R & B des années 1940 et 1950. Louis Jordan, Big Joe Turner, Little Richard, Chuck Berry et Roy Brown, en particulier, ont adopté une approche plus dure et plus agressive, synonyme d'artistes de blues modernes tels que Stevie Ray Vaughan et Mike Henderson, qui les aident à créer leur propre son haute énergie. Au cours de la dernière décennie, les Revolutionaires se sont établis sur les circuits britanniques et européens Rockin ’, ainsi que sur la scène blues.

Ils ont beaucoup tourné chez eux et à l'étranger, se produisant dans des festivals en France, en Belgique, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Norvège, au Danemark, en Italie, en Espagne, à Malte et à Dubaï. Les faits saillants incluent des concerts dans des festivals avec des artistes tels que Jerry Lee Lewis, Sting, Tom Jones, Hugh Laurie, Jimmie Vaughan, Robert Cray, Walter Trout, Eric Bibb, Albert Lee, Snake Davis et Dave Edmunds. À ce jour, le groupe a enregistré cinq CD contenant une collection de morceaux de Hot Rockin 'R & B. Chaque CD capte la "brutalité" et la pure énergie du groupe, qui aime donner à leurs performances une ambiance "tranchante"!

Les chansons incluses dans cet ensemble étaient «Shake It Baby», «Keep A Knocking», «Riot Dans Cell Block No 9 ”réalisé dans le style de John Lee Hooker,“ The House was rocking ”,“ Down The Road Apiece ”avec Ed au piano,“ Baby Please Don't Go ”et“ Hip Skakin 'Boogie ”. nombre inclus le solo obligatoire de basse et batterie avec Ed effectuant des promenades en canard de style Chuck Berry. Merci à ses cinq musiciens, Ed Stephenson (chant, guitare « Gretsch White Falcon », piano et harmonica), Rich Stephenson ( chant, double basse, basse) Gary Hoole (Sax, backing vocals), et Mark Matthews (batterie et chant d’accompagnement)

Comme cette 16ème édition du Hookrock était harmonieuse dans les choix de ses passages d’artistes et bien subdivisées en deux journées riches de magnifiques prestations. Tous les participants ont appréciés les formidables réussites des groupes présents et nous nous réjouissons de  remettre le couvert en 2020 pour la 17ème édition.